Les nuisibles

Les rats

Espèce : Rattus Norvegicus

Le rat brun est l'espèce de rats la plus courante dans la moitié nord de la France, et sa présence importante à Paris intra-muros et la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis) n'est pas une légende. ​
  • Il a la queue plus courte que le corps
  • Ses excréments ont la forme et la taille d’un noyau d’olive
  • Il boit jusqu’à 7 fois son poids en eau par jour : un rat vit donc toujours près d’un point d’eau
  • Il vit normalement dans des terriers en extérieur des locaux. Mais il s’adapte aux conditions qu’il trouve, et peut nidifier à l’intérieur.
  • Il est méfiant et n’aime pas la nouveauté : le rat vit dans une société très organisée, et ce sont les plus faibles qui testent les nouvelles sources de nourriture
  • Durée de vie moyenne : 1 an ​ ​
  • Travaux d’herméticité pour éviter les intrusions accidentelles depuis l’extérieur
  • Limiter les sources d’eau
  • Traitement classique par appâts à base d’anti-coagulants
  • Traitements alternatifs non chimiques (privilégiés par AJIREO) par piégeage mécanique

Les souris

Espèce : Mus Musculus

La souris est très présente en Ile-de-France et dans les grandes villes françaises. ​Elle a beaucoup proliféré ces dernières années, dû à la densité démographique et des nouveaux modes de construction (doublages en placoplâtre).
  • Ses déjections ont la forme et la taille de grains de riz
  • Elle n’a pas besoin de beaucoup d’eau (elle peut se contenter de ce qu’elle trouve dans ses aliments)
  • Omnivore, elle se nourrit de ce qu’elle trouve
  • Elle ne vit pas à l’extérieur : elle niche à l’intérieur des locaux (cloisons, isolants, stockage…)
  • Elle peut passer dans un trou de la taille d’un stylo ​
  • Durée de vie moyenne : 1 an
  • Maintenir les locaux dans un bon état de propreté
  • Stocker autant que possible la nourriture dans des contenants et des placards bien fermés
  • Faire la chasse aux petits trous divers qui donnent dans les cloisons, qui constituent autant de refuges potentiels pour les souris
  • Traitement par appâts à base d’anti-coagulant
  • Traitement alternatif (privilégié par AJIREO) par capture mécanique

Les blattes (ou cafards)

Espèce : Blatella Germanica

La blatte germanique est l'espèce de blatte la plus fréquente dans le nord de la France. ​ On la trouve régulièrement dans les appartements, les restaurants, les vestiaires, les cuisines, etc.

Pour nidifier, la blatte germanique va rechercher les conditions suivantes : ​

  • Endroit sombre (elle craint la lumière)
  • Source de nourriture
  • Humidité
  • Chaleur

La blatte se reproduit très rapidement (cycle de 3 semaines, plusieurs centaines d’individus) .

  • Nettoyage régulier, même des zones plus difficilement accessibles (moteurs de réfrigérateur, boîtiers électriques…)
Le plus efficace et respectueux de l’environnement dans la très grande majorité des cas est le traitement au gel insecticide. Il est privilégié par AJIREO, car s’il contient des pesticides chimiques, la quantité est très faible, le poids contenu limite les émissions de CO2 pendant le transport et l’efficacité est élevée.

Les punaises de lit

Espèce : Cimex lectularius

Les punaises de lit vivent et se reproduisent sur les matelas et sommiers. Elles ne se déplacent pas beaucoup, la contamination de la literie s’effectue donc essentiellement par leur transport dans les bagages et le linge.

Jusqu’aujourd’hui, aucune recherche ou cas documenté ne rapporte la transmission pour les punaises de lit de maladies chez les humains. Toutefois, une recherche récente menée par des chercheurs canadiens a révélé et confirmé que les punaises de lit pouvaient être porteuses de dangereux pathogènes dont certaines bactéries résistantes aux antibiotiques (Lowe CF et MG Romney, Juin 2011).

Encore plus récemment, une étude a confirmé que l’infection d’un animal était possible par une simple piqûre de punaise de lit (Salazar et Al, 2015) .

Des infections secondaires sont aussi parfois observées lorsque la personne gratte les plaies formées suite aux piqûres. 

Outre les piqûres, les punaises de lits laissent des traces de déjection visibles dans des endroits cachés caractéristiques (coutures du matelas, jonction des lattes du sommier, etc.)

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  • Eviter le stockage intensif sous les lits
  • Eviter d’entreposer du linge ou des cartons sous le lit, qui constituent un refuge idéal

Lors d’un séjour hors de son domicile :

  • Inspecter les literies
  • Être vigilant en cas de piqûre d’insecte indéterminée

A domicile :

  • Inspecter rapidement sommier et matelas lors de chaque changement de draps, surtout suite à un voyage ou à l’accueil de personnes extérieures
  • Laver le linge de lit à 60°C
  • Aspirer matelas, sommier, pourtour du lit…

Pour le traitement par lui-même, faire appel à un professionnel est souvent indispensable.

Les punaises des lits font partie des insectes les plus résistants aux insecticides. Le plus souvent, les matières actives des insecticides vendus dans le commerce ne sont pas actifs contre les punaises. De plus, les quantités nécessaires pour un bon traitement sont supérieures aux conditionnement grand public. ​

Un bon professionnel procédera à :

  • Une inspection complète des lieux de nidification (chambres, canapés…)
  • Soit un traitement par pulvérisation d’un insecticide liquide (au minimum 2, idéalement 3 interventions à 3 semaines d’intervalle pour casser le cycle de reproduction)
  • Soit un traitement écologique par le froid ou la chaleur ​ ​

Un bon professionnel ne fera pas : ​

  • Traitement par fumigène ou aérosol, non adapté aux lieux de nidification des punaises
  • Traitement en une seule intervention dans le cas de pesticides traditionnels ne tuant pas les œufs

Les guêpes, frelons, abeilles

Les guêpes et les frelons sont des insectes dangereux dont les piqûres peuvent être graves. Invasifs, ils installent leur nid aux abord des habitations.

Les guêpes (Vespula vulgaris) sont des insectes sociaux, de couleur jaune et noir avec de très grosse mandibule. Ce sont de un très bons chasseurs.

Leur taille est d’environ 20 mm.

Le nid de guêpes peut se trouver dans une charpente, dans un arbre, dans la terre, etc.

Les frelons (Vespa crabro) sont des insectes sociaux, de couleur jaune et noir. Ces sont de redoutables chasseurs.

Leur taille est d’environ 30 à 40 mm.

Le nid de frelons peut contenir jusqu’à 5 000 alvéoles, et on peut compter plusieurs centaines d’adultes. ​ ​

Hors de son milieu d’origine, le frelon asiatique (Vespa velutina) se révèle être un nuisible très invasif du fait de son mode de reproduction exponentiel et de ses besoins protéinés.

Tous les autres insectes sont des proies pour ce prédateur non spécifique.

Il est de fait destructeur de la diversité et menace la chaîne alimentaire autour de ses nids.

Ce frelon nuisible est capable de détruire des ruchers d’abeilles domestiques en une seule saison et accélère la disparition des apiculteurs en ruinant leurs exploitations.

L’abeille ne doit pas être confondue avec le guêpe et le frelon. Il s’agit d’une espèce protégée qui ne doit pas être détruite. En cas de problème avec une ruche d’abeille, faites appel à un apiculteur de votre secteur.

Les guêpes fouisseuses

Les guêpes fouisseuses, aussi appelées guêpes de sable ou guêpes de terre, ont un comportement différent des guêpes que l'on connaît habituellement.

Les guêpes fouisseuses ne vivent pas dans un seul nid, soit accroché à la végétation ou dans la terre, mais dans une multitude de petits nids, visibles par les petits trous laissés dans la terre. Elles volent généralement en rase-motte autour de leur nid et ne se montrent pas agressives. Elles s’installent prioritairement dans les sols sablonneux.

Elles peuvent piquer, mais seulement si on vient vraiment les mettre en danger.

Un traitement est possible pour éliminer les guêpes fouisseuses, mais tant qu’elles sont dans une zone où elles ne vous gênent pas,nous recommandons de les laisser. En effet, elles sont très prédatrices envers les autres insectes comme les moucherons ou les punaises et en limitent la présence. N’étant pas attirées par la nourriture humaine, elles ne viendront pas vous importuner.

Les fourmis

Il existe plusieurs espèces de fourmis. Bien les reconnaître permet de déterminer le traitement le mieux approprié pour les éloigner.

La fourmi des jardins (Lasius niger) est la plus commune.

C’est un insecte social, organisé en castes : ouvrier, soldat, sexué et couple royal, le roi ne servant que lors de la reproduction.

Elle vit toujours en extérieur, et se nourrit essentiellement de substances sucrées. Elle est noire et mesure environ 4 mm (la reine mesure environ 8 mm).

A NOTER : la fourmi volante que l’on trouve en été parfois en quantité impressionnante est une fourmi sexuée à la durée de vie très courte. Il n’y a aucun traitement utile à ce stade, celle-ci mourrant d’elle-même quelques heures après éclosion, sans produit toxique.

Seul un traitement préventif en début de saison (mars-avril) peut éviter ce phénomène.

La fourmi d’Argentine (Iridomyrmex humilis) et la fourmi des pharaons (Monomorium pharaonis) se ressemblent énormémen. Elles mesurent environ  3 mm et sont de couleur ocre. Seules leurs antennes diffèrent.

La fourmi d’Argentine vit en extérieur, et peut consommer des substances sucrées ou protéiques.

La fourmi des pharaons vit dans la superstructure des bâtiments et ne se nourrit que de substances protéiques. Il peut y avoir plusieurs reines.

La fourmi charpentière vit dans le sud de la France. Elle se nourrit des déjections d’insectes xylophages.

Le nid est toujours situé à l’extérieur, au pied d’un arbre à sève acide (cyprès, laurier…).

Il faut tout d’abord traiter les insectes xylophages. Puis il faut faire des traitements des extérieurs régulièrement.

Les mites alimentaires

Les mites alimentaires, appelées aussi pyrales ou teignes, vivent dans les denrées alimentaires. On les retrouve dans l'industrie et les magasins alimentaires, ainsi que dans nos placards.

La pyrale des fruits secs (Plodia) et pyrale de la farine (Ephestia) sont polyphages, c’est-à-dire qu’ils s’alimentent de substances variées.

Ce sont de petits papillons d’environ 2 cm de longueur, dont les ailes supérieures sont composées de 2 couleurs différentes (blanche près du corps et marron aux extrémités).

Seule la larve se nourrit.

Les mites alimentaires peuvent être traitées en pulvérisation ou en nébulisation, et un système de détection par piège à phéromones sexuelles peut être mis en place.

Dans tous les cas, une recherche des lieux de reproduction devra être effectuée, et les denrées contaminées jetées.

Les mites du vêtement

Comme leur nom l'indique, les mîtes du vêtement se nourrissent de textiles. On les retrouve dans les placards, penderies et étagères à vêtements.

La mite du vêtement est un petit papillon de couleur blanche d’environ 2 cm de long, qui s’attaque à tous les dérivés de la kératine (laine, peau…).

Seule la larve se nourrit.

La mise en place de pièges à phéromone sexuelle peut être utilisé comme moyen de détection.

La mite du vêtement peut être traitée par, par nébulisation ou par la vapeur sèche, selon la problématique rencontrée.

Les pyrrhocores (ou gendarmes)

L'insecte nommé communément le Gendarme (ou aussi punaise rouge) est un insecte rencontré très communément dans l'environnement extérieur.

Les pyrrhocores ne font pas partie des espèces invasives contre lesquelles on lutte habituellement. Même en nombre important, il est recommandé de les laisser en place. Ils participent à l’équilibre de la biodiversité, en se nourrissant entre autres d’œufs d’autres insectes.

Les pyrrhocores ne présentent pas de risque d’infestation à l’intérieur des bâtiments puisqu’ils ne peuvent pas s’y reproduire ni se nourrir.

Dans certains cas, surtout au début de la saison froide, ils peuvent s’agglutiner dans l’encadrement des portes ou fenêtres, car ils cherchent une zone pour passer l’hiver (comme ils le font dans les écorces d’arbres à l’état naturel).

Dans le cas d’une gêne majeure, il est toujours possible de faire un traitement localisé, mais AJIREO tentera toujours si possible d’éviter une telle intervention en raison de l’absence de risque d’infestation des bâtiments.

Les chauve-souris

La chauve-souris (chiroptère) est une espèce protégée. C'est pourquoi AJIREO n'interviendra en aucun cas pour détruire ou déloger des chauve-souris.

Les chauve-souris sont en déclin en Europe, en raison de la diminution de la quantité d’insectes volants dont elles se nourrissent. En cause : l’utilisation de pesticides en agriculture, la destruction des habitats naturels des chauve-souris liés à l’urbanisation en ville et à la meilleure isolation des bâtiments, ainsi qu’à l’augmentation des tailles de parcelles agricoles en milieu rural.

Les chauve-souris participent à l’équilibre biologique et régulent la population d’insectes,  notamment de moustiques.

Nous recommandons vivement d’aménager des espaces pour aider les chauve-souris à nidifier. Vous pouvez facilement mettre en place autour de vos bâtiments des nichoirs fabriqués maison, ou achetés en magasin pour un budget raisonnable.

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