La règlementation des produits biocides évolue fortement, notamment celle des rodonticides.

Lors du renouvellement des autorisations de mises sur le marché (AMM) des rodonticides (réévaluées tous 5 les ans), de nouvelles dispositions sont apparues, nécessitant de revoir nos habitudes d’application. L’ANSES a ainsi émis courant 2018 de nouvelles décisions d’AMM pour tous les produits rodonticides.
 
Dans le descriptif de l’AMM, on trouve ainsi pour chaque usage au paragraphe 4 intitulé “Mesures de gestion des risques” la phrase suivante : “Ne pas utiliser le produit en guise d’appât permanent pour éviter l’invasion de rongeurs ou surveiller les activités des rongeurs.”

Dans la pratique :

Il n’est plus autorisé de placer, comme notre profession le fait depuis des décennies, des postes d’appâtage avec un produit contenant une matière active rodonticide (qui tue les rongeurs) en permanence et en guise de prévention. L’objectif de cet appâtage permanent était de dire qu’au cas où un rongeur s’introduisait dans les locaux, il trouverait un appât « empoisonné » et mourrait donc avant de s’installer dans les locaux.

Par conséquent, les professionnels de la dératisation doivent donc utiliser d’autres techniques de surveillance, comme par exemple :

• Les appâts non toxiques, qui ne tuent pas les rongeurs, mais qui servent de détecteurs
• Les pièges mécaniques
• Les pièges électroniques

En cas d’infestation avérée, il est toujours possible d’utiliser les produits rodonticides (donc avec matière active), mais seulement en cas de présence avérée, et à condition de ne pas les maintenir en place plus de 35 jours sans les contrôler.

En résumé

Les modalités et fréquences d’intervention sont donc amenées à évoluer par rapport aux pratiques habituelles de la profession.

Faites donc appel à des entreprises qui ont bien pris en compte cette nouvelle réglementation, qui n’a rien de facultatif !